« Les grandes choses ne se produisent jamais dans ta zone de confort. » C’est tellement vrai. Mais c’est si difficile parfois de sortir de ce qu’on connait. C’est tellement plus simple et rassurant de passer par les mêmes chemins, de savoir ce qui nous attend.
On a tous besoin de sécurité, de confort et de réconfort mais moi, après un moment, j’ai besoin d'apprendre, de me confronter et de mettre au défi. J’ai besoin de me sentir vivante. Et pour me sentir pleinement en vie, stimulée et épanouie, c’est plus fort que moi, je dois me dépasser. C’est tellement stimulant de se surprendre soi-même.
Le sport, mon école de vie
C’est en grande partie le sport qui m’a formé et qui a forgé ma personnalité. J’ai passé les soirées de mon enfance à jouer au baseball et au hockey dans la rue devant la maison avec mon frère, ma voisine et meilleure amie Sophie et mon voisin Francis. À ce moment-là, c’était seulement pour le plaisir de s’amuser ensemble, d’être dehors.
Au secondaire, c’est devenu une véritable passion. J’ai fait du cross-country, du volleyball, de l’athlétisme et du badminton. J’avais des entraînements 2-3 soirs/semaine et les autres soirs, j’allais jouer au badminton avec mon amie Stéphanie. Le dimanche soir, je préparais mon sac d’entraînement pour la semaine : 8 t-shirts, 3 paires de culottes et deux paires d’espadrilles. Ma vie tournait autour de mes activités sportives. J’en mangeais et j’avais toujours le goût de jouer et de me dépasser.
Mes entraîneurs de l’époque, Alain, Sylvain et Guy-Mi ont joué un grand rôle dans mon parcours. Chacun à leur façon, ils m’ont transmis et consolidé des valeurs qui encore aujourd’hui sont au cœur de ma vie à savoir, la discipline, la valeur de l’effort, la soif de se dépasser, le travail d’équipe, le bonheur d’atteindre un objectif et le plaisir de gagner, seule ou en équipe.
J’ai goûté de nombreuses fois à l’euphorie de la victoire et quelle émotion incroyable! J’ai ce côté compétitif en moi qui fait que chaque fois que je commence une partie/match de quelque chose, je veux gagner et je vais tout donner pour y arriver, dans le respect des règles et de l’adversaire. Heureusement, je n’ai jamais été mauvaise perdante, sans doute parce que j’ai découvert assez vite qu’on apprend encore plus dans la défaite que la victoire. Le sport et ce qu’il m’a inculqué fait partie de mon ADN.
Bâtir sa carrière
Après avoir compétitionné intensivement contre des adversaires pendant six ans, j’ai progressivement eu le désir de me mesurer à moi-même. Encore aujourd’hui, le sport est omniprésent dans ma vie parce que j’aime vraiment ça. C’est ce que j’aime le plus faire comme loisir.
Autant j’ai aimé la compétition dans mon adolescence, autant au début de ma vie d’adulte, j’ai eu le goût de me développer comme individu plutôt que comme athlète. Au lieu de rêver de compétitions et de championnats, j’ai commencé à rêver à de nouveaux horizons. C’est ainsi qu’après mon secondaire 5, je suis allée vivre pendant 10 mois en Oregon, aux États-Unis, pour apprendre l’anglais et ne pas avoir la barrière de la langue dans mes futurs choix personnels et professionnels.
La première fois que j'ai vu, et que je me me suis fait arroser par une vague, dans l'océan Pacifique!
Encore à ce jour, ça été l’une des meilleures décisions de ma vie! J’ai non seulement appris l’anglais mais j’ai également appris à me connaître, à faire ma place dans un milieu inconnu, à m’ennuyer à en pleurer et à devenir autonome. J’ai aussi appris qu’on ne pouvait pas passer son temps au téléphone quand on s’ennuie car ça coûte très cher! Surtout en dollar américain… Désolé maman et papa!!!
Après cette année aux États-Unis, aller étudier trois ans au Cégep de Jonquière, à 12 h de route de chez mes parents, y’avait rien là! Au moins, je pouvais revenir trois fois pendant l’année. J’ai souvent dit que mon année en Oregon m’avait en quelque sorte immunisée contre l’ennui. Tu sais, l’ennui qui fait mal? Ça m’a servi lors de mes années de cégep et par la suite quand j’ai déménagé à Gaspé, à 20 h de route de chez mes parents…
Avec le recul, on dirait que j’étais naturellement attirée par l’inconnu. Au lieu d’essayer de trouver un premier emploi dans ma région natale, j’ai postulé dans les Maritimes, dans l’Ouest canadien et en Gaspésie. Comme si plus c’était loin, plus c’était intéressant à mes yeux! Quand j’y pense, c’est fou comme mes parents ont été ouverts d’esprit en me laissant vivre mes expériences et assouvir mon besoin de liberté. Ils ne m’ont jamais freiné même si pour eux, ça voulait dire qu’ils ne me verraient pas souvent dans une année.
C’est finalement un poste dans les médias qui m’a amené en Gaspésie. Encore là, je ne me suis pas contentée d’être juste journaliste. Non, j’ai choisi un poste de journaliste-cameraman correspondante pour la station régionale de TVA comme premier emploi en sortant de mes études collégiales en journalisme. C’était tellement plus challengeant! Dans ma tête de fille de 21 ans, j’avais l’impression de faire la Course destination monde[1] au Québec! Ahahah!
Comme défi, c’en a été tout un! J’étais à la fois recherchiste, journaliste, cameraman, monteure, porteuse de mon équipement qui pesait 60 livres et conductrice de la voiture. Travailler seule faisait en sorte qu’aucune tâche ne se faisait en parallèle. J’ai tellement travaillé, régulièrement 6 jours/7. Ça été une école formidable.
Quand j’ai bifurqué dans le domaine des communications, j’avais presque l’impression que je pouvais tout faire après avoir vécu cette première expérience professionnelle en solo. Rien ne pourrait être aussi difficile. Mais j’avais le sentiment d’imposteur puisque j’étais formée en journalisme et non en communication. J’ai donc suivi des cours par correspondance pendant sept ans pour obtenir un certificat en communication organisationnelle. Je n’ai pas assisté à ma collation des grades et je n’ai jamais vu mon nom sur le tableau d’honneur car j’ai terminé mon certificat moins d’un mois avant d’accoucher de ma 3e fille. Par contre, j’ai eu la confirmation que mes réflexes et connaissances en communications étaient très bons et le sentiment d’imposture a disparu bien avant la fin de mon certificat.
Se développer en même temps que son métier
En avril 2021, ça a fait 17 ans que je travaille à titre de conseillère aux communications et relations publiques pour le même employeur, Nergica, un centre de recherche et d’innovation en énergies renouvelables. Mon rôle et les énergies renouvelables ont tellement évolué depuis 2004 que je ne cesse d’apprendre encore à ce jour. Imaginez les réseaux sociaux n’existaient pas à l’époque et nous faisons maintenant de la recherche en énergies renouvelables et non plus seulement en énergie éolienne! C’est un défi de rester à jour avec les nouveaux moyens/stratégies de communication et les nouvelles technologies.
La vie est un sport d’endurance
Il n’y a pas que dans ma vie professionnelle que j’ai voulu m’améliorer au fil des années. Dès ma vingtaine, c’est devenu une quête de développer mon plein potentiel au plan humain. Comme je l’ai abordé dans mon blogue sur la maternité, être mère est une des plus grandes expériences humaines que j’ai vécue, sinon la plus belle. Elle a fait ressortir de moi le meilleur comme le pire et elle m’a pleinement fait sortir de ma zone de confort à de nombreuses reprises. Être maman et prêcher par l’exemple auprès de mes filles a certainement accentué cette volonté d’être un meilleur être humain ou comme ils disent souvent dans les livres de croissance personnelle « une meilleure version de moi-même »! ;-)
Depuis une vingtaine d’années, je suis à l’affût d’apprentissages, de formations et de conseils que je peux intégrer à ma vie afin de développer de meilleures habitudes, habiletés et capacités et ce, dans pleins de facettes de ma vie. Que ce soit au plan du développement personnel, de l’alimentation, de l’entraînement, de la famille ou de la santé physique et mentale, je lis, j’écoute et je découvre des contenus qui m’instruisent et alimentent ma réflexion. Au fil des années, j’ai intégré une foule de trucs à mon quotidien qui ont amélioré ma qualité de vie et qui me nourrissent beaucoup.
Mon petit coin à moi pour méditer et faire du yoga.
Que ce soit la lecture, l’écriture, le yoga, la méditation, le sport, les balados, les soins, les retraites dans la nature, j’ai maintenant un coffre à outils bien garni dans lequel je pige selon mes besoins. Certaines lectures ont eu beaucoup d’impact sur ma vie. Le livre Tout se joue avant 8 h[2] est l’une d’elle. Moi, qui avait toujours été naturellement une couche-tard/lève-tard, je me suis décidée à me faire violence pour voir si j’étais capable de me lever à 6 h et éventuellement à 5 h 30. Et? J’ai réussi! J’étais tellement fière de moi!
Outre de découvrir la splendeur d’un lever de soleil, j’ai l’impression d’avoir ajouté des heures à mes journées. Je profite de ce moment avant que la maisonnée se lève pour écrire, pour lire, pour aller marcher, courir, faire du vélo, méditer, faire du yoga, bref, faire des activités qui me nourrissent et qui me font du bien. Je me suis rendue compte que ce que je fais entre 5 h 30 et 7 h est complètement différent et beaucoup plus enrichissant de ce que je fais entre 20 h et 22 h puisqu’à ce moment, je n’ai plus l’énergie pour faire ce type d’activités. Au final, même si ça demeure contre-nature et souvent difficile de me lever tôt, j’ai une meilleure énergie quand je le fais et ça me permet de prendre soin de ma tête et mon corps. J’ai généralement cette routine environ deux saisons sur quatre pendant l’année.
J’ai aussi constaté que lorsque je prends du temps pour moi, ma qualité de présence auprès des autres est meilleure. Je suis davantage à leur écoute et disponible pour eux. Comme si prendre soin de moi rejaillit sur les autres aussi. »
Une formation déterminante
Depuis deux ans, j’ai également suivi plusieurs formations, principalement virtuelles, afin de parfaire mes connaissances et optimiser certains volets de ma vie. J’ai notamment suivi des formations sur la gestion et l’optimisation du temps et la gestion des courriels avec Matthieu Desroches. Elles m’ont permis d’intégrer de nombreuses façons de faire et trucs au quotidien qui me rendent encore plus productive et efficace.
J’ai également suivi une formation sur la productivité. Cette dernière, donnée en juin 2020 par Donald Miller de Business Made Simple, s’est avérée particulièrement déterminante pour moi. Plutôt que d’être spécifiquement sur la productivité comme je m’y attendais, la formation portait surtout sur les objectifs de vie afin de se construire une vie remplie de sens. La formation m’a amené à déterminer mes objectifs pour les dix prochaines années, que ce soit dans ma vie personnelle, professionnelle, familiale et sociale.
Mais avant de déterminer mes objectifs, je devais d’abord me questionner sur ce que je voulais laisser comme trace. Le premier exercice était donc d’écrire mon propre avis de décès en exprimant ce que je voulais que les gens se rappellent de moi à ma mort. Pour quelqu’un qui a peur de mourir jeune et de manquer de temps pour accomplir ses objectifs, c’était tout un défi! Contre toute attente, j’ai rédigé ma nécrologie en un jet, en exactement 22 minutes. Et sans pleurer! Je viens de le relire et je n’y changerais pas un mot. Ma vision de ce que je veux être et laisser à mon entourage est claire et j’ai le réel sentiment que chaque jour, je pose des actions concrètes dans cet optique. Ça me fait sourire de voir que déjà, je concrétise le sens que je veux donner à ma vie. C’est un sentiment gratifiant de voir que je suis sur la bonne voie.
« Le sens n'est pas quelque chose que vous trouvez, c'est quelque chose que vous ressentez. » - Victor Franco
Cette formation arrivait au bon moment dans ma vie. Je venais d’avoir 40 ans six mois plus tôt, nous étions dans le premier trimestre de la pandémie de COVID-19 et plus que jamais, j’avais besoin que ma vie ait un sens. J’avais besoin de me sentir utile d’une façon quelconque.
La quête de sens, l’identification de mes objectifs de vie et une foule de réflexions qui m’habitaient depuis un certain temps ont finalement convergé et m’ont poussé à me demander à quoi je sers. C’est quoi ma mission dans la vie? Grande question qui paraîtra peut-être ésotérique pour certains mais c’était désormais fondamental pour moi de trouver la réponse à cette question.
Aujourd’hui, je prends mon courage à deux mains et j’ose dire publiquement pour la première fois ce qui, je crois, me distingue. En toute humilité, je crois que mon talent c’est de communiquer, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Ce n’est certainement pas un hasard si jusqu’à présent, j’ai fait ma carrière dans le domaine du journalisme et des communications! J’ai toujours aimé partagé, transmettre et mettre en valeur. Il faut bien que ça serve, parler autant! ;-)
Tu vois, tout est dans tout! Tout m’amenait à créer le blogue et le balado Au bout de soi. Et je l’ai fait. Ça aussi, ça me fait sortir de ma zone de confort! Je te souhaite toi aussi de trouver ta voie et de l’assumer, sans demander la permission. C’est un sentiment très puissant.
[1] La Course destination monde est une émission présentée par Radio-Canada dans les années 1990 où des participants parcouraient seuls différentes régions du monde tout en réalisant de petits films de 4 minutes de différents genres. [2] « Tout se joue avant 8 heures », version française de « Miracle Morning »
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